lundi 19 août 2013

Les idées reçues - matériaux et matières premières

Ce petit article pour attirer votre attention sur le prix des matériaux et plus particulièrement de la résine polyester.

J'ai pratiquement terminé les travaux de réfection de la coque de notre 485... et je viens de m'apercevoir que LECLERC vendait tout un tas de matériaux de réparation dans le rayon auto, et notamment de la résine polyester, du mat et du roving...

Je n'ai pas prospecté lorsque j'ai fait mes courses pour réaliser ces travaux... et j'aurais été bien inspiré de regarder dans ce fameux rayon de supermarché...

En effet, j'ai acheté trois bidonq d'un litre de résine chez Monsieur BRICOLAGE à 22€ l'unité... (oui ça fait 66€ :-)  ) et je viens de voir que c'est 7,60€ en supermarché pour la même quantité... et la même qualité, j'imagine qu'il n'y a pas 36 qualités envisageables d'une telle matière première...

Évidemment, pour le mat et le roving le prix varie dans la même proportion, le mètre carré de mat étant vendu moins de 2 euros chez LECLERC...

Bon, l'économie réelle aurait été d'une soixantaine d'euros (ce qui n'est pas tout à fait négligeable tout compte fait) ce qui aurait permis l'achat d'un joli pot de peinture bi composant par exemple...

J'ai vérifié en magasin de pièces détachées pour voiture de type AD, NORAUTO, FEUX VERT... le prix est quasi identique qu'en magasin de bricolage.

Donc, voilà... avant de vous lancer dans la réfection de votre vieux 485 ou 445, vérifier que votre hypermarché n'a pas un beau rayon achalandé...

Problématique du rebouchage des trous de gruyère - III

Et bien, je n'ai pas été déçu... j'ai obtenu une belle différence de niveau entre la plaque reposée et la surface du plancher... deux/trois millimètres...






Il faut rattraper ma connerie précipitée... 
Préparation du mastic polyester armé :


et application du mastic dans les jours à l'aide d'une petite spatule sur toute la périphérie . Il s'agit juste de remplir l'ouverture... pas de rattraper la différence d'altitude du fait de l'enfoncement de ma plaque...


Cette opération a également permis de rigidifier l'ensemble...

Après une belle journée de séchage, un léger ponçage au gros grain et application d'un mastic polyester de finition qui va me permettre de rattraper doucement la différence de niveau en prenant un peu plus large sur ma plaque :


Le mastic se travaille aussi bien que de l'enduit de finition en couverture des bandes sur la plaques de plâtre... j'ai pris en débordement de la plaque sur environ trois centimètres pour obtenir un léger biais acceptable.


Re séchage... léger ponçage et application d'une bande de mat avec de la résine polyester qui reprendra le plancher intact et la bordure de ma plaque recollée :



 
En prenant bien soin de débuller... (le mieux reste tout de même d'appliquer la résine et de débuller au petit rouleau à laquer...)

Re attente du séchage de l'ensemble... et pose d'une bande de roving (300 gr je crois...) pour avoir une finition agréable de la surface de la réparation... j'ai pris assez large...


Le résultat me parait indestructible... on verra bien à l'utilisation...

J'ai rebouché mon trou coté tableau arrière avec la même méthode... encollage des supports avec des bandes de mat pour tenter d'avoir une finition à niveau... et puisque je n'avais pas de différence de niveau au séchage, je n'ai procédé qu'à un simple rebouchage en périphérie au mastic armé suivi d'un léger ponçage pour enlever les quelques particules en relief...

on se demande toujours à quoi peut bien servir les pots de peinture que l'on garde en pensant "on ne sait jamais"... bah, voilà, finalement ça sert à faire du poids...


J'ai tout de même posé une bande de roving au droit de l'ouverture la plus large... "ça ne mange pas de pain..." là encore, ça a l'air super solide...

Fort de mon expérience malheureuse avec le coté tribord de mon plancher reconstitué, j'ai procédé autrement avec le coté bâbord, à savoir que j'ai collé en sous face du plancher des petits bouts de contreplaqué entre chaque jambage à l'aide de la résine polyester additionnée à un petit morceau de mat... histoire d'avoir une belle assise pour la plaque à reposer... qui n'aura pas d'autre choix que de venir à surface du plancher existant...  

Je n'ai pas enduit de résine la partie en débord dans le vide à ce stade, de sorte à pouvoir le faire au moment de l'encollage de ma plaque...


Ensuite, et bien j'ai employé la même technique; encollage de la tête de mes jambages avec la résine... ajout de bandes de mat enduites pour reprendre l’éventuelle différence de niveau et être assuré de la bonne jonction entre la sous face de ma plaque et la tête de mes jambages... encollage de mes cales sur la gauche et du tasseau sur la droite... et paf positionnement de ma plaque de plancher découpée, mis en place de mes super pots de peinture pour faire un peu de poids...

Grace au calage, plus question de se retrouver avec un enfoncement de la plaque au séchage... c'est vraiment parfait et super rigide.

Application du mastic armé en périphérie pour reboucher l'ouverture creusée lors de la découpe... léger ponçage... et comme il me reste du mat, de la résine et du roving... et bien, j'ai également collé une belle bande de mat pour couvrir la jonction... puis une bande de roving... ce sera ainsi indestructible (m'enfin, normalement...)



mercredi 14 août 2013

Problématique du rebouchage des trous de gruyère - II

Bon, je me demande si j'ai choisi la bonne option, ou plutôt si mes jambages vont finalement suffire à assurer la solidité et la rigidité de l'ensemble reconstitué.

J'ai commencé par le collage de l'une des plaques de plancher découpé en encollant à la résine polyester le tasseau coté puits de dérive, ainsi que la tête de mes jambages en polyester extrudé, additionné de morceaux de mat enduits afin de permettre une jonction complète de la sous face de ma plaque avec la surface de mes structures de soutien...


Les photos montrent les morceaux de mat posés à blanc... 80 ml de résine préparée ont été nécessaire pour le collage de ce coté de plancher.



J'ai mis du poids pour assurer un peu (trop) de pression sur mes structures portantes... j'ai l'impression que ça s'est tout de même un peu affaissé du fait de la fonte du polyester extrudé au contact de la résine, telle que je l'ai précédemment évoquée, ce qui fait que je suis légèrement en dessous par rapport au bord du plancher extérieur (ce qui n'est pas le cas coté puits de dérive puisque mon tasseau assure un support indéformable et stable...

Ce qui me fait dire que j'aurai peut être été bien inspiré de coller en sous face, coté plancher extérieur, des morceaux de lames de contreplaqué pour assurer quelque chose de parfaitement plan... d'autant que ce plancher coté extérieur ne repose pas lui même sur mes jambages et se trouve donc un peu suspendu et souple au touché...

Bref, je vais continuer comme prévu sur cette partie de plancher à reconstituer, à savoir appliquer mon mastique polyester armé dans les jours laissés par la découpe initiale.

Par contre, je doute que cela constitue un ensemble homogène... je vais grossièrement poncer la bordure de jonction coté plancher extérieur histoire de rattraper un peu la différence d'altitude, puis coller une bande de mat à la résine polyester que je recouvrirai d'un mastique de finition pour améliorer un peu l'esthétisme de cet ajout...

L'ensemble devrait ainsi être homogène et rigide... à suivre...

dimanche 11 août 2013

Le poinçonneur des Lilas

Super, encore du travail!!!! Quelle idée à la noix d'avoir collé des bout de bois partout dans ce voilier!!!! 

Evidemment, la poutrelle qui part de l'étrave jusqu'en pied de mat n'est qu'interrompue que par le puits de dérive... et après, elle reprend son chemin cette emmerdeuse... et jusqu'au tableau arrière... c'est plus drôle...



Sur l'épave qu'on m'a vendu pour un truc prêt à naviguer, cette poutrelle est désagrégée... il n'en reste que quelques feuilles du contreplaqué qui garnissait les cotés... pffff... 

Et si je fermais les yeux???... que je n'avais rien vu... je gagnerai du temps... et puis, est ce que ça gène vraiment cette absence de poutrelle???

J'appuie sur le plancher... ah oui, c'est bien souple... ah et puis, ça se fissure bien aussi... quelle misère... bon, où est ce que j'ai rangé la scie sauteuse... pffff... 

Percement d'un trou pour faire passer la lame de la scie sauteuse... découpe (énervé) du plancher pour travailler à l'aise sur cette nouvelle réfection... 



Bon, là, pas question de construire un truc imposant avec des cotés en contreplaqué... une structure en tasseaux suffira... 

Evidemment, le fond de la coque à cet endroit n'est pas plan... non plus...  et évidemment, il y a un truc (la sous face de la tourelle) qui vient contrarier une découpe linéaire du tasseau, ce qui implique de faire une encoche pour accueillir cette partie métallique.


J'ai collé la structure à la coque avec ma super colle sans clou ni vis...


un peu de poids pour que l'adhérence au fonds de la coque soit au minimum assurée...


J'ai également collé une bande de roving de chaque coté à la résine... laquelle recevra un barbouillage de gel coat en continuité des autres structures refaites.


J'ai acheté un petit pot de 250 ml de gel coat chez Madame Bricolage... et la quantité de durcisseur fournie est assez déconcertante...

En fait, c'est 250 ml, y compris les 29 ml de durcisseur... en sachant qu'il faut faire un mélange à 1,5 ou 2%, au mieux, on a besoin d'environ 4 ml de produit... comment ça, ce serait une arnaque?

Le pot de 250 ml convient parfaitement pour couvrir ma bande résinée sur toute la longueur du bateau, de chaque coté... Le temps d'utilisation est d'environ 1/4 d'heure à 20°... un peu plus que ce qu'il ne faut pour étaler le produit sur toute la surface désirée...

Application du gel coat sur la bande résinée depuis l'étrave ... (toujours la même joie pour y accéder depuis l'ouverture de la baille à spi... jusqu'au tableau arrière...



Mise en place de deux cales en support de part et d'autres de la poutrelle pour favoriser la pose stable de la plaque découpée lors de la fermeture et assurer la solidité du montage :



Bon, là on ne peut plus me dire que mes boiseries vont prendre l'eau... normalement c'est étanche!

ça sent le refermage de la boite pour dans bientôt!


Problématique du rebouchage des trous de gruyère - I

C'est bien gentil d'avoir osé ouvrir en grand pour opérer la bestiole... mais il y a malheureusement un moment où il faut penser à refermer le truc...

J'ai bien un copain, pro du 445, qui me disait : "le problème avec ce genre de dériveur tout de même, c'est la position de l'équipier qui n'a pas beaucoup de profondeur pour se placer confortablement... le plancher est un peu trop haut..."

Ah bah, j'ai trouvé!!! Il suffit de ne pas reboucher mes trous! En voilà de belles ouvertures pour glisser ses pieds et se retrouver dans une belle position confortable... et je suis sûr que la colonne vertébrale de l'équipier remercierait à un moment ou un autre de cette attention délicate...

Oui mais le principe d'un bateau, c'est tout de même d'être placé sur l'eau... dans le garage c'est bien aussi, mais les sensations sont assez limitée... je ne peux même pas monter le mat faute de hauteur suffisante alors... pffff...

Plus sérieusement, certains ont tenté simplement de repositionner la plaque qu'ils avaient découpées en rebouchant l'espace résultant du tronçonnage par du mastic polyester armé... bon, bah... ça n'a pas tenu hein...

D'autres ont collé en sous face du cockpit, des bandes de contre plaqué tout le long avec de la résine polyester (sur la largeur comme les arrêtes d'une sardine ou d'un maquereau...) qui viendraient recevoir la plaque par encollage (également à la résine) puis comblement de l'espace de tronçonnage à l'aide de mastic polyester armé... 

D'autres enfin ont réalisé des structures à l'aide d'une plaque de polyester extrudé, telle qu'on peut en trouver dans les magasins de bricolage pour isoler les parois des murs d'habitation... en prenant soin d'évider la pièce en pied de puits de dérive pour permettre à l'eau qui aurait réussi à l'infiltrer à l'intérieur de la double coque de circuler lorsqu'on vidange en fin de navigation.

J'ai choisi cette dernière option qui me semblait la plus efficace...

J'ai acheté une seule plaque d'isolant en épaisseur de 6 ou 7 cm (je ne sais plus... peu importe) dans laquelle j'ai taillé les dix pièces constituant l'ossature devant accueillir mes deux plaques de plancher découpé.

Ça se découpe facilement avec une scie sauteuse, ce qui permet de faire des formes assez précises... faire des reprises pour former les pièces par tâtonnements... 


Les pièces ont été fixée à la coque à l'aide d'au moins deux bandes de mat enduites de résine polyester... histoire de les maintenir en position correctement.


Sur cette dernière photo, on voit bien la dernière pièce de boiserie évoquée dans le sujet précédant (le tasseau) positionné dans l'angle intérieur de la tête de puits de dérive. J'ai pris un morceau de tapée de fenêtre en bois exotique qui me restait... le bois est dur et devrait faire son job.

On voit aussi l'ouverture en partie basse, coté puits de dérive, pour assurer l'évacuation de l'eau infiltrée.

Par contre, j'ai été surpris de constater que la résine avait un peu grignoté le polyester extrudé... comme un peu fondu... et la réaction s'est produite rapidement, bien avant la polymérisation de la résine... ce qui me fait penser que pour le collage de mes plaques de plancher, j'aurai tout intérêt à joindre une petite bande de mat enduite pour assurer une vraie jonction entre la sous face du plancher et la tête de mes structures en poly ester extrudé...

Voilà, c'est plutôt glorifiant comme boulot parce qu'avec peu de contraintes, le résultat est vraiment satisfaisant...

 

(La photo de gauche a été prise lors de la fixation du tasseau haut en sous face de la tête du puits de dérive)

et par curiosité... j'ai eu la malheur de prendre une photo à l'intérieur de la double coque... dirigée vers le tableau arrière... je crois que je n'aurais pas dû... 

Restauration du puits de dérive - IV

La réfection se poursuit doucement...

J'ai taillé deux plaques de contre plaqué pour poursuivre la couverture de la parois extérieure du puits de dérive, en continuité de celles que j'ai collées sur ma structure de support de pied de mat... 

J'ai respecté approximativement les ouvertures arrondies qui perçait le placage d'origine, et outre le fait que cela allège un peu la structure (de quelques gramme hein...), ça présente l'avantage de pouvoir joindre des bandes de mat pour fixer solidement la structure à la parois du puits.


Evidemment, le fonds de la coque en pied de dérive n'est pas plan mais incurvé... j'ai taillé mes plaques au mieux pour qu'elles se positionnent sans contrainte... en sachant que cette plaque n'assurera de toute façon pas la solidité des parois à l'écrasement mais uniquement une rigidité sur sa longueur...


Les plaques ont été fixées à l'aide de résine polyester que j'ai badigeonnée sur chacune des faces à encoller et également sur la parois extérieure du puits... j'ai également placé des carrés de mat enduits de résines par endroits (notamment où je trouvais que ça baillait un peu lors de l'assemblage à blanc)

J'ai placé des morceaux de bois à l'intérieur du puits pour permettre un bon serrage de l'ensemble à l'aide de multiples serre joints, eux même calés de l'autre coté du puits sur des chevrons pour ne pas abîmer le puits qui n'avait pas encore reçu la plaque...



On fait la même chose de l'autre coté... il faudrait que je pense à ranger mes outils... je ne vois pas bien à quoi pouvait me servir ce marteau... ni la sangle d'ailleurs... :-\

 

J'étais assez content de constater que l'ensemble avait bien collé... j'appréhendais un peu le résultat, mais c'est super solide...

Il me restait plus dans ces conditions à étanchéifier la partie basse de cette structure comme j'avais pu le faire avec le pieds de mat avec d'une bande de roving légère et de la résine polyester... qui recevra par la suite un coup de gel coat pour garantir cette étanchéité.



Bon, ici la bande est juste positionnée hein... histoire d'avoir une longueur correcte et ne pas s'apercevoir lorsqu'on a les mains dans la résine qu'il faut en fait recouper un bout de roving avec une paire de ciseaux qui fonctionnement mal, faute d'avoir correctement jugé de la bonne longueur...  

La partie boiserie est maintenant presque terminée... il reste à coller un tasseau de chaque coté et en partie haute à l'intérieur de l'angle haut tout le long du puits de dérive. (je ne suis pas certain que ce soit bien compréhensible mon histoire...)

J'ai fait le choix de ne pas reprendre le montage d'origine de ces tasseaux qui d'englobait la structure en pieds de mat jusqu'au bout du puits de dérive, estimant que la contrainte existait principalement au droit des points de fixation de la dérive... 

Et puis surtout, ce n'est pas du tout linéaire comme cheminement...dans aucun des axes... alors c'était plus simple (et je pense utile...) de se contenter de reprendre l'angle intérieur haut du début du puits de dérive jusqu'au 3/4 de sa longueur...

Le tasseau a été collé à la résine polyester avec également une bande de mat enduite histoire de faire une belle jonction entre le bois et l'angle intérieur du puits... serrage à l'aide des serre joints en suivant la même technique des tasseaux à l'intérieur du puits pour ne pas tout casser au serrage...

En outre, la face supérieur de cette dernière boiserie permettra d’asseoir coté puits la plaque découpée lors du refermage.